Laure Neria

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Carte Blanche au Vieux Bouc pour la poète Laurie Bédard

Ce jeudi 15 février, le Café-Librairie situé sur la rue Masson a accueilli la poète Laurie Bédard, accompagnée de trois invités de choix, à savoir Catherine Cormier-Larose, Samuel Archibald et François Rioux. Pour l’occasion, la jeune auteure du recueil Ronde de nuit, paru au Quartanier en 2016, a convié ses amis et auteurs de talent à déclamer leurs textes sur les sons à la fois rugueux et lascifs du trio de post punk Diva Cop.

En plus de participer à la vie de quartier, les soirées poésie de Rosemont offrent une nouvelle vie aux textes et permettent à quiconque désireux d’écouter ou découvrir la poésie contemporaine de vivre une expérience littéraire unique. À ce titre, Laurie Bédard se plait à rappeler l’importance d’écouter les textes poétiques de la bouche de leurs auteurs : « J’aime entendre les textes des poètes que j’ai déjà lus. J’aime découvrir la voix avec laquelle ils disent le poème. On a tous une voix ou des voix singulières. C’est vraiment ce qui m’intéresse de la poésie : l’aspect performatif, les différences et les similarités entre les voix, ce qu’elles racontent. »

Au milieu d’étagères pleines de livres d’occasion, et dans la chaleur intimiste du comptoir à café, le public s’amasse pour écouter une première partie de soirée dédiée au micro ouvert, libre à tous et à toutes. Selon Maxime Cayer, organisateur des Jeudis Poésie : « Ces soirées offrent un espace de diffusion de la poésie autant pour de jeunes auteurs en début de carrière, que pour des auteurs plus établis, ou des habitants du quartier. Le segment micro ouvert permet également d’offrir de premières occasions de lecture à des auteurs moins expérimentés ou amateurs. »

Première invitée de cette Carte Blanche, et non des moindres, la poète et figure emblématique de la scène littéraire montréalaise Catherine Cormier-Larose hante encore les murs du Vieux Bouc. Son texte L’avion est un réflexe court, qu’elle n’a pas eu peur de crier, a vibré de désaccord, sous les riffs « rageux » du groupe Diva Cop.

En cette période de Saint-Valentin, Samuel Archibald a ensuite proposé la lecture de longs textes poétiques sur le thème de l’amour et l’érotisme pervers. Sa prose traverse les époques en des récits épiques, empruntant parfois les allures du conte, et nous amène au seuil de l’humanité, entre sorcellerie et vacarme.